À Mesnil-Saint-Nicaise, ce lundi 15 mai, la Région a présenté les avancées autour du futur port tri modal de Nesle qui doit permettre de soulager le trafic des poids lourds. À terme.

Ce lundi 15 mai soir, à Mesnil-Saint-Nicaise près de Nesle, la centaine de personnes présente a vu loin.
En 2027. Puis 2030. Jusqu’à 2070. Une plongée dans le futur lors de cette nouvelle réunion de concertation autour du port de Nesle qui s’embranchera sur le canal Seine-Nord Europe, long de 107 km entre les bassins de la Seine et de l’Escaut, dont le chantier a démarré en octobre à Montmacq (Oise).

C’est la Région, associée aux communautés de communes locales, qui s’occupe de la création des quatre ports du nouveau canal (Noyon, Nesle, Péronne, Marquion) et qui en assumera aussi la
gouvernance à travers un syndicat mixte. Une nouvelle série de concertation démarre, la troisième depuis 2020, et va se poursuivre jusqu’à fin mai (Péronne le 22, Marquion le 24, Cambrai le 31) « pour faire un point sur aux dernières réunions et questions posées », a présenté en préambule Franck Dhersin (divers droite), vice-président en charge des transports et de la mobilité dans l’équipe de Xavier Bertrand.

Le patron de Nigay en exemple

L’une des préoccupations des précédentes assemblées était autour du trafic routier, notamment celui des poids lourds. Des experts sont venus présenter le résultat de leurs études récentes, prévenant que le trafic des poids lourds devrait augmenter chaque année de 1 % jusqu’en 2035. « Si le port intérieur va générer dans un premier temps un trafic plus important, notamment de poids lourds, il va progressivement permettre une diminution de ce trafic grâce au report modal », a exposé Armand Gosda, du bureau d’études Ingénierie Sécurité Routière. Nesle comme Marquion seront les seuls ports tri modaux (route, fluvial et ferroviaire) du futur canal.

Une transition qu’a défendue Julien Burlat, le patron de Nigay (caramel), basé à Nesle, dont la production part essentiellement à l’export. « Nous sommes à cinq camions/jour d’expédition, nous visons les dix. Mais avec ce port, nous allons pouvoir nous connecter directement aux ports d’Anvers ou de Zeebruges par le fluvial. C’est 75 % d’émissions de CO2 en moins par rapport à la route », a-t-il défendu.

Les premiers travaux de terrassement sont annoncés en 2027, la commercialisation des parcelles en 2028 avant une mise en service en 2030.

Source : Courrier Picard